Le jeudi 22 juin 2017 a eu lieu dans la cour de récréation du Lycée français Jean Giono de Turin la troisième édition de la cérémonie de remise des diplômes du Baccalauréat. Marquée cette année encore par un résultat sans appel (100% de réussite, 95% de mentions), nous fêtions également le départ de trois piliers de l’établissement : Nicolas Sans professeur de mathématiques, Francesco Forlani professeur de philosophie et Rabiha Miquel proviseur adjointe. A cette occasion, le comité d’organisation constitué de lycéens membres du CVL avait fait appel de manière inédite à la chorale des collégiens dirigée par Ombretta Bosio pour rendre hommage à leurs aînés tout juste bacheliers et aux professeurs partants. Retour en mots et en images sur une belle fête…
Les promotions se suivent, et ne se ressemblent pas… Celle de cette année était constituée de personnalités bien trempées, conférant à cette classe un enclin potentiel aux dérapages, contrôlés certes, mais laissant derrière eux une auréole de fumée enveloppant leurs travers et leurs excès. Une auréole que nous avions du mal, en début d’année, à voir parfaitement cerclée au-dessus de leurs têtes. Et pourtant… Le résultat final lui, pour le bonheur de tous, des élèves, des parents, des enseignants, de la direction de l’établissement et ce pour la quatrième année consécutive ne change pas : 100% de reçus à l’examen, dont 95 % avec mentions : 6 mentions Assez Bien, 7 mentions Bien et 6 mentions Très Bien ! Un succès total venant démentir les inquiétudes exprimées pendant l’année et venant confirmer la capacité d’écoute et de mise au travail de tous les élèves que nous remercions vivement ! Un travail d’équipe incluant les efforts de la vie scolaire, de la direction, des professeurs de la classe, ceux de cette année et ceux des années précédentes mais aussi des institutrices et des aides maternelles au début d’un parcours de 15 ans, des parents aussi tout au long de ce parcours et, bien entendu, des élèves. L’auréole est désormais bien placée, au-dessus de leur tête, de ronde devenue carrée, prenant la forme du chapeau des diplômés…
Ils vont s’en aller, et il nous plaît de partager ici les décisions et directions prises par nos 20 bacheliers. Certains resteront à Turin, étudiant l’économie à l’Università degli studi di Torino ou intégrant un cursus d’ingénierie au Politecnico. D’autres se dirigeront vers la France : sur le campus délocalisé Sciences Po de Reims, dans une école d’informatique dénommée INGESUP, à l’université Grenoble Alpes pour des études en histoire, à l’université de Lyon pour des études en archéologie, à l’université de Toulouse pour des études en musicologie. D’autres encore tenteront leur chance à Londres, à Rotterdam, à Lausanne et au Lycée français de Vienne dans des domaines aussi variés que le management, le droit, l’hôtellerie et la préparation au concours des grandes écoles de commerce françaises. Deux enfin s’envoleront pour Montréal, rejoignant ainsi leur ville natale, pour entamer des études dans les relations internationales pour l’un et pour suivre une formation plus généraliste intitulée « art and sciences » pour l’autre. Un panel de choix, cette année encore, très complet, très varié, fruit de réflexions fines tenant compte du profil et des capacités scolaires, des contraintes familiales et des aspirations personnelles. Beaucoup plus simple à dire qu’à faire puisque, quand il s’agit de choisir, le jeu se fait difficile : choisir c’est aussi renoncer…
Cette année, ils ne sont pas les seuls à s’en aller. Hasard du calendrier, trois piliers de l’établissement nous quittent également. Réunis autour de nos bacheliers en cette chaude soirée du mois de juin, nous avions à cœur de ne pas oublier Nicolas Sans professeur de mathématiques, Francesco Forlani professeur de philosophie, Rabiha Miquel proviseur adjointe et de les accompagner dignement et amicalement vers de nouveaux horizons. Bergen et son école européenne pour le premier, Paris ville lumière et adoptive pour le deuxième, Metz et le département de la Moselle comme retour aux sources pour la troisième. C’est sur les notes d’une chanson napolitaine, revisitée il y a soixante ans par Dalida et remodelée par nos soins pour l’occasion que nous les saluons chaleureusement et que nous leur demandons avec beaucoup d’affection : « N’oubliez pas quand vous serez partis, la bella Torino / Ses montagnes sont plus jolies, que tout le ciel de l’Italie / N’oubliez pas quand vous serez partis, le Lycée Jean Giono / L’un à Bergen, l’autre à Paris, R et P qui rejoignent leur nid ». Bon vent !