Pour la sixième année consécutive, un séjour orientation, basé sur la découverte des métiers et des formations a été organisé et proposé aux 25 élèves de la classe de terminale du Lycée Jean Giono de Turin. Centré sur le parcours Avenir à travers la participation au salon européen de l’éducation ce voyage se voulait également ouvert sur le parcours d’éducation artistique et culturelle et sur le parcours citoyen. Quatre jours intenses, au cours desquels nous avons sillonné la capitale, du parc des expositions (Porte de Versailles), à l’Assemblée nationale (Palais Bourbon), en passant par le Palais de la découverte (aile ouest du Grand palais) et la galerie d’art moderne du centre Pompidou (Beaubourg). Retour en mots et en images sur un beau voyage.
Mercredi. 7h39. Voiture 07. La rame du train, quasi vide, nous appartient presque. Les paysages défilent à grande vitesse à travers les vitres. Pentes enneigées des Alpes, prairies givrées de Bourgogne et nous apercevons déjà les premiers immeubles parisiens. Premier métro attrapé. Nous sortons à saint Paul, empruntons une ruelle étroite et entrons dans l’auberge, rue de Fauconnier. Les valises déposées, nous ressortons et nous dirigeons vers l’hôtel de ville. Quelques pas supplémentaires et nous apercevons les tuyaux colorés de Beaubourg. Un « Ciao ragazzi ! » retentit. Francesco Forlani, alias Effe Effe, est parmi nous. Casquette de gavroche sur la tête, il nous ouvre les yeux sur ce qui nous entoure. Moderne ? Contemporain ? Par quelques questions simples, directes, concrètes, il amène nos jeunes à réfléchir sur les artistes dont ils observent les œuvres. Picasso, Braque, Kandinsky, Duchamp, Dubuffet…
Jeudi. 09h20. Place de la Concorde. L’obélisque est bien dressé. Nous apercevons de l’autre côté de la Seine le Palais Bourbon. Cartes d’identités vérifiées, poches vidées, ceintures enlevées, nous sommes autorisés à rentrer. La galerie des fêtes, la rotonde Alechinsky, la salle des Pas Perdus, la salle des Quatre Colonnes et enfin la salle des Séances. Les députés siègent : une loi est discutée. Nous entrons, nous asseyons et écoutons attentivement les débats. Sortis de l’hémicycle, notre guide reprend ses explications. Nous apprenons beaucoup sur les rouages de notre démocratie. Nous poursuivons la visite : la salle des Conférences et son « piano », la Bibliothèque et ses « 700000 ouvrages » et le salon des Mariannes, rempli de… Mariannes. Nous sortons. Le pont Alexandre 3 nous ramène rive droite. Nous apercevons la verrière du grand Palais et entrons au palais de la découverte. Un exposé sur les sciences du numérique nous apprend combien de 0 et de 1 sont nécessaires pour coder un son, une image, un film. Les résultats énormes obtenus nous contraignent à envisager plusieurs techniques de compression. Passionnant. Puis ce sont les salles thématiques : astronomie, astrophysique, chimie, géosciences, mathématiques, physique, sciences de la vie. Intéressant. Nous sortons. A gauche, les champs Élysées illuminés rayonnent. A droite, le palais de l’Elysée, caché derrière des haies, se fait plus discret. Nous sommes Avenue Gabriel et entrons dans le studio du même nom. Nous rencontrons Laurent Ruquier et ses invités. L’enregistrement de l’émission commence : nous ne sommes pas couchés…
Vendredi. 08h30. Un changement à Châtelet, un autre à Montparnasse et nous sortons sous une pluie fine, Porte de Versailles. Devant nous, le parc des expositions. Nos jeunes se mêlent aux autres jeunes et s’engouffrent dans le salon. Stands. Conférences. Rencontres. Entretiens. Le thème de la journée est l’orientation. Le but de la journée est l’information. Nous les laissons se disperser parmi la foule et les laissons gérer au mieux l’ensemble des ressources mis à leur disposition. Quelques heures plus tard nous les récupérons. Dans quelques jours nous lirons ce qu’ils ont à nous dire sur la construction des différents axes de leur projet d’orientation. La pluie a cessé. Plongé dans le noir de la nuit, Paris s’habille de lumière. Nous embarquons au pied du Pont Neuf sur un bateau mouche. Les façades illuminées des plus beaux monuments de Paris s’offrent à nous. Notre Dame et la conciergerie, le musée du Louvre et le musée d’Orsay. La liste est bien trop longue pour tous les énumérer. En bout de course, majestueuse, la Tour Eiffel se dresse devant nous. 22h. Nous sommes au bon endroit au bon moment. L’or pâle de la tour se met à crépiter. Pendant quelques minutes, pour nous et sous nos yeux, la tour scintille de mille feux.
Samedi. 14h41. Le train retour nous attend sur le quai. Nous laissons avec nostalgie les personnages de cire du musée Grévin visité le matin et prenons place dans la voiture 05. En quelques heures seulement, nous rejoignons Turin.